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Impact des GPU sur la simulation de fluides.
Découvrez PyFR !

Le , par dourouc05

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La simulation de fluides (plus connue sous le sigle anglophone CFD, computer fluid dynamics) apparaît dans un grand nombre d’applications d’ingénierie : il s’agit de déterminer, par ordinateur, par exemple, l’écoulement de l’air autour d’avions ou de voitures de formule 1. Ainsi, les concepteurs peuvent adapter leurs pièces, notamment pour en améliorer l’aérodynamisme. Les calculs requis sont extrêmement poussés (équations aux dérivées partielles non linéaires) et requièrent une grande puissance de calcul.

Un grand nombre de logiciels existe déjà pour résoudre ces problèmes, comme OpenFOAM dans le monde du logiciel libre. Cependant, ils n’exploitent pas tous les accélérateurs disponibles pour ces calculs (OpenFOAM nécessite des extensions pour ce faire), comme les processeurs graphiques (GPU), à la mode dans le monde du calcul scientifique (HPSC) : l’intérêt est de bénéficier d’un très grand nombre de cœurs. En effet, un processeur traditionnel a au plus une vingtaine de cœurs par processeur : par exemple, dix-huit chez Intel). Une GPU en compte désormais plusieurs milliers (tant chez NVIDIA que AMD), bien qu’avec une architecture radicalement différente.


PyFR est un logiciel de CFD assez récent (sa version 1.0.0 est sortie la semaine dernière), basé sur un concept différent des solveurs actuels, la reconstruction de flux (FR), pour atteindre une précision bien plus élevée que les solveurs existants, même sur des géométries très complexes, tout en étant mieux adaptés à des GPU. (Techniquement, pour la discrétisation spatiale, il s’agit d’un schéma d’intégration à ordre élevé sur une grille non structurée, qui mêle la précision de méthodes d’ordre élevé des méthodes à différences finies et l’adaptabilité géométrique des volumes et éléments finis.)

Les solveurs actuels partent d’hypothèses des années 1980, quand les opérations de calcul sur des nombres réels étaient très coûteuses, mais la mémoire très rapide par rapport au processeur, deux points complètement dépassés par les architectures actuelles, afin de simuler des écoulements stationnaires. Ainsi, pour s’adapter à des simulations non stationnaires, il faut réinventer une série de composants

En pratique, ce nouveau logiciel peut donner des résultats dix fois plus précis dix fois plus rapidement que les techniques précédentes, tout en étant capable d’exploiter la puissance d’une série de GPU. Il s’adapte également à une série de plateformes : des grappes de CPU, formant les superordinateurs les plus courants ; des GPU, peu importe leur fabricant (tant AMD que NVIDIA). La distribution du calcul sur plusieurs nœuds s’effectue par MPI.

Côté technologique, la parallélisation sur un nœud de calcul est possible tant par OpenMP (plusieurs fils d’exécution sur le même processeur) que CUDA ou OpenCL (GPU). Le logiciel lui-même est principalement codé en Python — ce qui ne l’empêche pas d’exceller au niveau des temps de calcul, grâce à la facilité d’appel de code natif, principalement en C et Fortran. L’interpréteur ajoute un surcoût en temps d’exécution inférieur au pour cent : cette perte de performance est négligeable quand le code de calcul ne compte que cinq mille lignes de code !

Tout le côté numérique est extrait dans une série de primitives bien comprises et optimisées. La communication s’effectue par une version de MPI adaptée à du calcul sur GPU, notamment en utilisant la technologie NVIDIA GPUDirect, qui permet la copie de données directement dans la mémoire de la GPU, sans passer par la mémoire centrale (RAM). Les surcoûts dus à Python sont effacés en très grande partie grâce à la nature asynchrone de CUDA : le code Python n’est pas obligé d’attendre la fin des calculs sur la GPU avant de passer à autre chose.

Sources : On a Wing and PyFR: how GPU Technology Is Transforming Flow Simulation, PyFR: An open source framework for solving advection–diffusion type problems on streaming architectures using the flux reconstruction approach, PyFR: Technical Challenges of Bringing Next Generation Computational Fluid Dynamics to GPU Platforms – See more at: http://on-demand-gtc.gputechconf.com/gtcnew/on-demand-gtc.php?searchByKeyword=pyfr&searchItems=&sessionTopic=&sessionEvent=&sessionYear=&sessionFormat=&submit=&select=#sthash.CNa7viRf.dpuf (dont l’image).

Billet d'origine
Site officiel de PyFR

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