Cependant, FUJITSU abandonne le SPARC64 pour ses prochains superordinateurs : la société japonaise passera à l’ARM, architecture actuellement reine dans les applications embarquées, notamment les téléphones portables. Cette annonce a été faite à la conférence ISC, lors de la présentation sur le futur des superordinateurs de la marque, dont le remplaçant du K installé chez RIKEN. Il vise l’échelle de l’exaflops (comme les Américains) pour 2020.
Au niveau technologique, la microarchitecture de ces futurs processeurs (qui sert à implémenter les instructions accessibles en assembleur) devrait être similaire à l’actuelle, mais l’architecture ARM devrait mieux l’exploiter, selon les dires de FUJITSU. Actuellement, peu de détails sont cependant disponibles au niveau technique, le projet devant aboutir d’ici à peu près quatre ans.
Le côté ARM est nettement moins développé que POWER pour du calcul scientifique de très haute performance, ce qui laisse une chance à FUJITSU de se différentier (seul Cavium est présent sur ce marché, avec ses ThunderX). De plus, la communauté ARM a une grande expérience quand il s’agit de diminuer la consommation énergétique, à cause des besoins des applications mobiles. Cependant, l’architecture ARM aura besoin d’extensions pour les applications HPC, notamment pour vectoriser les opérations de calcul : FUJITSU travaille main dans la main avec ARM.
Le marché HPC semble récemment se dynamiser, la position dominante d’Intel étant mise à mal : tant par IBM et son architecture POWER que les accélérateurs NVIDIA ou FUJITSU, avec l’arrivée d’AMD sur ce marché.
Source et image : Fujitsu Switches Horses for Post-K Supercomputer, Will Ride ARM into Exascale.
Ce contenu a été publié dans HPC et calcul scientifique, Matériel par dourouc05.